À vous, les neurotypiques
Par Josée Durocher
J’en apprends tous les jours au sujet de l’autisme. Étant moi-même une personne neuroatypique, je jongle avec les données de toutes sortes pour tâter le pouls de l’autisme en général et, bien sûr, je vais valider ces données chez les spécialistes… les gens qui savent.
J’ai rédigé bon nombre de textes sur le sujet et, puisque ledit sujet est vaste, je ne suis pas à la veille d’achever cette mission de parler de mon quotidien de personne autiste.
Évidemment, chaque texte que je diffuse apporte son lot de commentaires et c’est de cela dont j’ai envie de vous parler aujourd’hui.
Des commentaires parfois stupides
Habituellement, qu’ils soient positifs ou non, j’essaie de répondre à chaque commentaire qu’on me fait suite à une lecture d’un de mes textes parce que je suis vraiment intéressée par ce que les gens ont à dire.
Reste, que, je dois bien l’avouer, cette semaine, j’ai carrément bloqué un individu suite à des propos qu’il tenait sur l’autisme suite à mes écrits.
Saviez-vous que certaines personnes ont de fausses croyances au sujet de l’autisme ? Vous êtes surpris de l’apprendre ? Moi, je suis surprise chaque jour et j’ai bien peur de ne pas en voir la fin, si vous voulez mon avis.
Cet individu prétendait qu’on pouvait guérir l’autisme en bas âge si on permettait aux bambins de marcher plus longtemps à quatre pattes puisque cela, selon lui, aidait à développer davantage le cerveau.
Il ne m’en fallut pas plus pour répliquer ! Mais il insistait prétendant aussi qu’il parlait avec expérience. Il ne m’a donc pas donné le choix et j’ai dû bloquer cette personne pour qu’il ne répande pas de telles idioties sous mes textes.
Par la suite, en discutant avec des femmes autistes sur un groupe de discussion, j’ai pu lire des commentaires que les gens leur avaient déjà faits et qui pourraient gagner la palme de l’ignorance.
Certaines personnes prétendent qu’à visionner un écran de télévision, des enfants pouvaient très bien devenir autistes.
Testé pour vous
Alors j’ai décidé d’écrire ce texte, à quatre pattes devant le téléviseur, histoire de voir si mon « CAS » allait empirer ! Non, je ne me sens pas du tout différente si ce n’est que j’avais l’air fou à me contorsionner pour arriver à vous écrire tout ça…
Blague à part, nous sommes plusieurs personnes autistes qui nous affichons comme telles. N’hésitez pas à venir vers nous pour nous questionner et il nous fera plaisir de vous sensibiliser à ce qu’est véritablement l’autisme.
Dire que ce genre d’infos circule dans nos familles, chez nos amis et nos voisins me peine énormément. Parce qu’en bout de compte, c’est nous, les personnes atypiques qui sommes pointées du doigt — ou nos parents — pour une condition qui s’est décidée sans que personne n’y fasse quoi que ce soit.
L’information à la source
On est du bon monde, nous les autistes, de ne pas prendre le mors aux dents plus souvent que cela. Nous sommes injuriés, pointés du doigt ou pris pour des être stupides et sans colonne.
Il faut dire, que depuis le temps que j’écris, j’en ai lu des vertes et des pas mûres à notre sujet !
Alors, avant de juger ou de fabuler, allez donc à la source pour vous informer et, ainsi, vous ne colporterez pas des informations qui sont fausses et qui nuisent à nos efforts de sensibilisation.