Ça change la donne pour l’autisme !

Par Josée Durocher

Les fêtes approchent à grands pas. Bientôt, les réjouissances commenceront ou… non. Peut-être avons-nous décidé de boycotter les festivités en faisant plutôt place à notre bien-être?  D’une chose comme de l’autre, on peut serrer des dents et attendre de se retrouver en janvier ou encore, profiter des fêtes pour se découvrir !

L’ambiance unique

J’aime l’ambiance de Noël de sa musique aux couleurs multiples des décorations qui égaient nos chez-nous en passant par la musique. Mon cœur devient vite gaga devant les différents commerciaux qui mettent les enfants à l’honneur et dans lesquels on sollicite notre fibre sentimentale.

Toutefois, j’aime de moins en moins les réception, les partys « habillés », le gui, le bruit, les différents parfums des personnes qui m’entourent tout à coup, les différents goûts qui se voisinent et le fait d’être touché (pour faire la bise !) par tout le monde !

Ma préférence

Vous l’aurez deviné, je préfère, et de loin, être en mou sous une doudou à échanger des cadeaux et de bons vœux avec les peu nombreuses personnes qui sont présentes dans ma vie. J’ai hâte d’écouter mes tunes du temps des fêtes tout près du sapin illuminé avec comme parfum d’ambiance l’odeur du sapin justement, entourée de mes chats… dégustant un bon chocolat chaud.

Janvier viendra bien assez vite avec tous les bilans que je voudrai faire de l’année écoulée et les renouveaux que je me lancerai comme autant de défis que je tenterai de relever !

Mes besoins

Moi, quand le temps des fêtes va vraiment battre son plein, je ne ferai que les choses que j’aime, promis!  J’écrirai, je lirai, je créerai, je visionnerai des films et des séries en rafale, je rencontrerai mes amis, un à la fois ou à moins de quatre en même temps sur le web par visioconférence, je me coucherai tôt, je me lèverai tard… Bref, je vais prendre soin de moi, moi et moi !

Évidemment, afin de bien me préoccuper de mes besoins, j’ai dû les étudier et décider de les combler. On ne se connaît jamais assez, je pense. C’est pour ça que faire des mini-bilans tout au long de l’année est bon. Oui on en fait de gros et exhaustifs en fin d’année, mais les petits nous aident à ne pas nous perdre de vue pendant tout ce temps.

Je me lance pour objectif de dire non quand je pense non, sans violence et avec bienfaisance. Je veux faire les choses à ma manière sans faire mal à personne. Je veux sourire à pleines dents, contente de me respecter.

Une belle nouveauté

Cette année est une année spéciale puisque, dès janvier, paraîtra mon nouveau livre S.O.S comme dans Sourire ou Souffrir, aux Éditons le Dauphin Blanc. Il parle justement de l’art de se choisir en ne causant aucun tort aux autres. 

Si la découverte de mon autisme est venue expliquer beaucoup de choses chez moi et certains comportements, le temps m’apprend tout doucement à me respecter de plus en plus. Pour avoir discuté souvent avec d’autres personnes autistes, je sais que c’est un défi pour plusieurs de s’aimer suffisamment afin de se prioriser.

Se respecter et avoir un Noël qui nous ressemble!

Je vous souhaite à tous un excellent mois de décembre. Je suggère qu’on y mette tout ce qu’on a afin de toujours mieux se connaître en entretenant notre dialogue intérieur sans avoir peur de nous questionner ou de nous répondre. J’invite aussi les personnes magnifiques que vous êtes à respecter vos limites durant les fêtes. Avoir des festivités qui nous ressemblent, ça change la donne quand on est autiste !