Certains n’aimeront pas ce blogue. Autisme!

Par Josée Durocher

Dans mon billet de blogue intitulé « Est-ce à la mode d’être autiste? » je crois avoir bien expliqué mon point de vue sur le fait qu’on parle beaucoup d’autisme en ce moment.  J’espère sincèrement que ce n’est pas une mode mais une habitude qui restera!

 

Suite à ce texte et son partage sur les médias sociaux, il faut dire que plusieurs d’entre vous ont eu envie (lire besoin) de commenter mes écrits.  En général, la plupart d’entre vous, même si vous ne l’exprimiez pas de la même façon que moi, étaient d’accord avec mes propos.

 

Il importe de continuer de parler d’autisme, c’est vital!

 

Pourtant j’ai pu lire certains commentaires qui faisaient état de frustration palpable concernant l’autisme, les degrés d’autisme, ce que ça fait vivre aux autistes eux-mêmes et aux parents d’enfants autistes.

 

Bien sûr, nous sommes tous uniques.  Je l’ai toujours affirmé.  Mais dans cette unicité, nous nous retrouvons dans l’autisme sous différentes formes de ressemblances.

 

Une maman me disait que c’était peut-être bien de parler d’autisme et de ce que cela nous faisait vivre mais son fils étant handicapé lourdement, elle préférerait qu’on parle davantage de ce genre d’autisme. 

 

Un autre m’expliquait que, quant à lui, il en avait carrément marre qu’on en parle parce qu’il vivait les mêmes préoccupations que tout le monde en général et que l’autisme n’était pas sa principale difficulté.

 

Moi, autiste Asperger, je ne me tairai pas.  Avant, du temps où je ne savais pas nommer mes différences, j’aurais bien aimé entendre parler d’autisme sous tous ses différents aspects.  Peut-être m’y serais-je reconnue plus rapidement et que j’aurais eu un diagnostic avant mes quarante-neuf ans!

 

Je persiste et signe encore

Il y a même des gens qui voient dans les actions de ceux qui parlent d’autisme en textes ou en conférences un moyen peu subtil de toucher à une certaine popularité.  C’est vrai, il y a des gens comme ça et, ici, l’autiste n’est pas différent de n’importe quel autre individu :  certains visent la gloire et l’argent.

 

Mais qu’en est-il de ceux qui le font pour la cause?  Ceux qui placent la cause bien avant leurs bénéfices personnels n’ont-ils pas leur place lorsque vient le moment de parler de ladite cause, peu importe la cause?

 

J’ai un blogue depuis une dizaine d’années maintenant et j’ai plusieurs projets de rédaction à mon actif.  Si je parle d’autisme, c’est que je suis autiste et que ce sujet m’interpelle vraiment.  J’ai toujours écrit sur le thème du mieux-être afin de donner une voix à ceux qui vivaient des situations ou des revirements intérieurs comme les miens.

 

Donner une voix, c’est ma passion.  Dire les choses pour que les autres s’y reconnaissent peut-être et puissent se sentir ainsi compris, c’est le cadeau que je fais aux autres mais aussi le cadeau que je me fais à moi-même.

 

Comprenez-moi bien, souvent, lorsque je vous écris, je réalise, à même mes rédactions, les leçons que j’ai apprises dans ma vie.  Cela m’aide énormément!

 

Parler d’autisme est donc devenu important pour moi parce que, oui, j’aide les autres à dire ce qu’ils ont tant de mal à dire et, oui, je m’aide par le fait même.

 

J’ose croire que je ne suis pas la seule dans cette situation et que la plupart des gens parlant d’autisme ne sont pas là pour le vedettariat ou l’argent, bien qu’il ne soit pas mal de vivre de nos passions et d’y voir là une source de revenus.

 

Quand l’intention derrière l’action est bonne et bienveillante, l’action doit se poursuivre et ce, même si tous les gens ne comprennent pas bien vos élans. 

 

Dans ce temps-là, moi je vous dis, demandez-moi franchement pourquoi je fais tout cela et je vous répondrai aussi simplement possible que c’est parce que si j’ai une voix, c’est pour la faire entendre et si je peux me faire entendre, c’est pour aider les gens.

 

Avez-vous une opinion à ce sujet?  On parle trop ou pas assez d’autisme?  Pourquoi?

 

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