Élémo : pour l’amour des mots

Par Josée Durocher

D’origine haïtienne, né à Montréal et issu d’une famille nombreuse et très artistique, Marc-Olivier Jean, alias Élémo, slame sa vie et la nôtre au plus grand plaisir d’un auditoire grandissant. Il est un slameur exceptionnel, doté d’une intelligence émotionnelle hors du commun qu’il fait bon écouter.

Très gentil, il m’a accordé une entrevue qui m’a vraiment ravie. On se doute toujours qu’il existe deux facettes principales à un artiste : celle de la création où il se retrouve dans une bulle d’inspiration et est déconnecté du monde et celle de la livraison où il baigne dans le monde afin de partager son œuvre.

Pour Élémo, j’ai eu la nette impression qu’il n’est jamais déconnecté, toujours disponible. On voit immédiatement en discutant avec lui sa passion pour le slam, certes, mais surtout celle pour les gens. Il envoie du « love » à tout le monde, comme il le dit si bien et ça fait du bien, car des êtres humains si généreux, il n’en existe malheureusement pas des masses.

Ces textes sont calqués sur la vie et tout ce qu’on peut y vivre. Ils mènent tous à des réflexions profondes qui nous chamboulent le cœur de bien belle façon…

En ce qui me concerne, j’ai eu un premier contact avec Élémo par son vidéoclip Fiston qui roule sur le Net. Cette œuvre inspirante et inspirée traite d’intimidation et je dois bien avouer que j’en ai été bouleversée. Parce que ce qu’elle raconte est justement bouleversant mais elle demeure très positive et lumineuse.

C’est d’ailleurs la vision d’Élémo qui, comme il le dit si bien lui-même, « Ce que je souhaite mettre de l’avant, c’est le positivisme. Il faut en entendre plus… J’aime donner de l’amour par mes textes qui sont optimistes. Je veux supporter les gens… »

Loin d’être moralisateur, cet artiste aux multiples talents nous donne véritablement espoir. J’aime son ton, ses rimes, ses histoires et son rythme. De l’artiste, j’aime aussi sa fougueuse jeunesse, sa douceur et son désir de rendre son rêve vivant par ses actions.

Élémo offre aussi la possibilité à des gens de suivre avec lui des ateliers afin de déclamer leur propre slam. Avec un enseignant aussi brillant, il est à parier que de nombreux jeunes seront inspirés à suivre ses traces. Et cet été, il offrira la possibilité à des adultes autistes et à d’autres personnes, déficientes intellectuelles, d’en faire autant.

Marc-Olivier Jean, alias Élémo a une formation et travaille dans la conception de dessins animés. Il fait lui-même la réalisation et le montage de ses vidéoclips. Et il fait vraiment du bon travail puisque ce qu’on peut visionner sur les réseaux sociaux est exceptionnellement léché et beau.

Du même artiste, un autre vidéoclip a attiré mon attention. Il s’intitule Tu me manques déjà. Ce slam qui se veut un hymne aux mots nous fait voir toute la douceur d’Élémo et sa grande profondeur d’âme.

Et profondeur d’âme, il y a! Croyez-moi! L’entrevue que m’a accordée l’artiste me l’a confirmé. Ce jeune homme de 31 ans est plus sage et plus mature que bien des gens. Pour lui, le bonheur est dans la mise en avant de tous ses talents.

Bien qu’il souhaite être davantage connu pour ces slams bienveillants, il dit vivre déjà son rêve. J’ai été impressionnée qu’un si jeune homme sache faire la différence entre le chemin à parcourir et la destination, le chemin étant la destination. Je suis persuadée que sa route sera toujours belle pour le « love » qu’il y répand et aussi pour son implication auprès des autres.

Si vous ne connaissez pas encore Élémo, visitez son site Web en cliquant ici et tombez amoureux, à votre tour, des mots, de leur portée et d’un talent réel à découvrir.

N.B.:  La photographe est Dariane Sanche!

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