Veiller à son bien-être

Par Josée Durocher

Attention : ce texte est bien personnel et les idées qui y sont partagées aussi. Cela ne décrit en rien la réalité de toutes les personnes autistes.

En tant que personne autiste, je veille constamment à mon bien-être. Puisque j’ai su pour mon autiste il y a seulement cinq ans, je dois bien avouer que je réussis à être bien depuis peu de temps seulement.

 

Les relations…

La plupart des choses que je croyais devoir endurer avant —et que j’endurais — étaient très difficiles pour moi à vivre. Ainsi, par le passé, j’ai consenti à des amitiés qui ne me rendaient pas heureuse, des relations familiales qui faisaient mal, des relations amoureuses qui ne brillaient pas et des relations professionnelles ou je me faisais souvent abuser.

 

Aujourd’hui, cinq ans après ce fameux diagnostic d’autisme, j’ai fait beaucoup de ménage dans toutes ces relations. Et certaines fois, les autres ont fait l’ouvrage à ma place en sortant de ma vie eux-mêmes. 

 

Bénis soient ces gens ! Certains d’entre eux m’ont appris comment « sortir » nos relations et d’autres comment ne pas les imiter en « brisant » nos relations ! Effectivement, tous ne sont pas passés maîtres dans l’art de vivre les relations interpersonnelles…

 

L’environnement, le boulot et le reste…

Je veille aussi à mon bien-être en respectant et en gérant mieux mon environnement ainsi que mon hygiène de vie. Je mange mieux, je dors mieux aussi. Je dois donc faire des choix (pas toujours faciles) pour mon bien.

 

En ce qui concerne le travail, j’apprends à mettre la pédale plus douce. Je fais les choses sans m’exténuer en m’assurant de ne pas être débordée. Puisque je ne suis jamais à court d’idées, j’ai des projets pour les années à venir et je suis moins dans l’urgence de tous les réaliser.

 

Aussi, lors de mes déplacements, professionnels ou autres, je m’assure d’être accompagnée si j’en ai besoin. J’évite ainsi de ressentir la démesure de l’anxiété qui me happe souvent sans vraiment me prévenir lorsque je me retrouve « dans » le monde.

 

C’est essentiel

En fin de compte, je suis plutôt fière de moi. J’apprends toujours un peu plus chaque jour quels sont tous mes besoins et je tente de leur répondre en faisant des choix qui me plaisent de plus en plus. Pas facile tout ça quand on a toujours dit « oui » aux autres en se disant « non » à soi-même !

 

Veiller à son bien-être c’est une habitude à prendre que tous devraient évaluer et adopter. Qu’on soit autiste ou non, prendre soin de soi, c’est vraiment essentiel !