2024

2024

Par Josée Durocher

 

Entourée des êtres que j’aime le plus au monde, je me suis surtout retrouvée en ce Noël 2023. N’avoir que soi pour Noël, ce n’est pas la fin du monde ! J’ai pris le temps de prendre le temps. La vie en slow motion  ça ne fait pas mal du tout !

Prendre le temps

Je n’ai rien fait. C’est la première fois que j’écris en plusieurs jours. Je me suis un peu retenue, car j’ai pris soin de moi et aussi parce que j’avais laissé une fenêtre ouverte dans mon agenda du temps des fêtes pour les gens qui se seraient sentis esseulés. J’aurais pris le temps de jaser avec quiconque en aurait eu besoin.

 

On fait souvent des cadeaux sans qu’ils soient vraiment appréciés. Moi j’aurais investi du temps (et il n’est pas trop tard) pour écouter, clavarder… juste prendre le temps justement, avec quelqu’un pour le sortir de son marasme ou encore pour rire aux éclats.

 

Il faut dire que Noël n’est pas un jour festif pour moi et il ne l’est pas depuis des années ! J’ai la nostalgie à on et je suis bien placée pour comprendre que certaines personnes peuvent vivre beaucoup de tristesse, même de la détresse pendant que d’autres festoient.

Le bilan de fin d’année

Alors, aux prises avec moi-même, j’ai fait comme je fais chaque année : un bilan des douze derniers mois écoulés. J’ai revécu avec joie mes réussites, ressenti l’ivresse des bons coups et j’ai pleuré les peines et les infortunes. J’en suis ressortie, comme chaque année, grandie.

 

Un Nouvel An!

C’est sans gros bagage que je commencerai la nouvelle année. À faire du ménage ainsi chaque Noël, les bagages se font moins lourds, c’est bien logique ! C’est avec confiance que je m’attarderai, au Premier de l’an 2024, à prévoir mon année, en laissant place à la magie des choses inattendues et à la folie qui m’habite quand j’ai une nouvelle idée en tête.

 

Déjà, un projet de confirmé et deux grands rêves à l’étude ! C’est tout moi ça… Mais le plus beau sera, pour l’année qui vient, de me laisser davantage la liberté d’être moi, telle que je suis.

 

C’est drôle comme en vieillissant, on se fout pas mal de tout ce qui n’importe pas ! Alors voilà ma promesse à 2024 : je ne pleurerai plus les gens qui ne me méritent pas, je ne courrai pas après ceux qui savent où je suis et je n’envisagerai plus être moins bonne ou mériter moins qu’une autre personne parce que je suis moi.

 

À la place, je me ferai grande tout en prenant ma place, je célébrerai les amitiés sincères et j’accueillerai tous ceux qui m’approcheront avec des bouquets de bonté.

 

Je ferai tout ça en continuant de démontrer à tous qu’une personne autiste a le droit à tout. De la magie à la folie créative, je suis comme je suis et il fait bon être moi. J’ai fini de m’excuser d’être. Être est tellement la plus belle chose en ce monde !

 

Je vous souhaite à tous et toutes une année 2024 digne de vos aspirations. N’ayez pas d’attentes, mais faites votre destin ! Ah ! Et si quelqu’un lit ce texte et se dit : «Zut! J’aurais bien aimé jaser… est-il encore temps de le faire? » Si je suis en ligne, tentez le coup, on ne sait jamais !