Comme une huître et sa perle

Par Josée Durocher

Cela fait maintenant plus de cinq ans que je donne dans la sensibilisation à l’autisme et sur ma route, j’ai rencontré toutes sortes de monde ! Des autistes, des allistes (les personnes non autistes)… des gens quoi ! 

 

Heureuse

Je suis toujours heureuse quand mon message se rend aux personnes qui ne sont pas vraiment concernées par l’autisme puisque je vois souvent des horizons s’élargir sous mes yeux et je trouve ça beau.

 

Je suis heureuse aussi lorsque mon message se rend aux personnes qui sont touchées de près ou de loin par l’autisme, car, souvent, cela nous permet à tous de rectifier le tir des propos de part et d’autre.

 

Mais je suis pleinement heureuse lorsque mon message se rend aux personnes autistes et qu’il les rejoint tant qu’elles s’y reconnaissent par gros « morceaux » de vérités. J’aime débattre avec ces personnes parce que nous n’avons pas toutes la même réalité en tant que personnes autistes. La vérité de l’une n’est pas la vérité de l’autre.

 

Un propos coloré

Ce que j’affectionne moins, c’est quand on me prête des intentions ou qu’on tente de colorer mon propos d’une teinte qui n’est pas mienne. Pire, qu’on débat, sans moi, sur ce que je voulais réellement dire en signant un texte ou en partageant une publication.

 

Je trouve même la chose un peu insultante si vous voulez tout savoir… à peine, mais tout de même. Ce que j’aimerais c’est qu’on m’écrive comme d’autres le font pour me demander mes intentions si elles ne semblent pas claires.

 

 « Que voulais-tu réellement dire en publiant cette phrase? », ça se demande, vous savez.

 

Ne pas me taire

Je vais continuer à parler et à écrire. J’ai tellement de choses à dire encore en regard de l’autisme et des personnes autistes, des gens qui croient tout connaître de l’autisme et des autres qui n’y connaissent absolument rien.

 

Je ne me tairai pas parce qu’on est en désaccord avec moi et pire, qu’on s’insulte de mes propos par de multiples publications qui n’ont pour but que de se défouler en me blessant.

 

L’ouverture

Les seules fois où je modifierai mes propos seront lorsqu’on me contactera avec respect pour en discuter. Peut-être que là, je verrai les choses autrement. Il se peut très certainement que je voie les choses d’un autre œil, car mes horizons ne sont pas fermés… absolument pas !

 

Mais, à défaut de respect et d’un chouïa de politesse… je suis et serai comme une huître se refermant jalousement sur sa perle. Parce que, comme la majorité des gens, j’ai besoin d’un minimum en relation… même sur les réseaux sociaux !