Être ou ne pas être combatif ?

Par Josée Durocher

Est-ce que le fait de ne pas se défendre est un trait autistique ? S’il est vrai que nous sommes souvent naïfs, n’en déplaise à certains, n’avons-nous pas en nous un système combatif ? À moins que la combativité ne réside dans la personnalité de chacun… ?

 

Je me questionne là-dessus, car mon fils et moi, tous deux autistes, sommes très différents sur ce point. Lui est plus du genre à laisser couler et être patient le temps que la tempête passe et moi je suis du genre plus combatif.

 

Mais je ne le suis pas pour tout, malheureusement. Certaines situations me scient complètement en deux si bien que je suis sans voix et incapable de défendre mes droits !

Moi, seul dans un ring

Mais d’autres fois, j’ai l’air de Rocky Balboa qui s’élance sur le ring avec une seule idée en tête, celle de gagner !

 

Quand vient le temps de marchander par exemple.  Je ne donne pas ma place. Mon fils paierait plus cher pour un service ou un produit pour éviter les obstinations de tous genres. Moi, je ne démords pas de mon point de vue et j’arrive toujours à obtenir, non pas ce que je souhaite, mais presque.

Logique

J’ai toujours été ainsi. Et mon fils aussi… souvent, je m’inquiète pour lui, car il trouve tout convenable, même les prix qui ne le sont pas ! À ma mort, j’aimerais me réincarner en petite voix qui lui dirait : « Dis non, dis ton prix à toi, défends-toi ! »

 

Je sais que c’est chose impossible à moins que je ne l’aie suffisamment marqué de mon vivant pour laisser en lui une trace indélébile de l’art du marchandage.

 

Pour moi, c’est complètement illogique de ne pas se défendre lorsque vient pour moi le moment de le faire. Mon entourage le sait, je suis dure. Je tiens mon bout et je ne cède pas… ça peut même durer de longues minutes.

 

Et vous ? Vous êtes du genre à vous laisser « enfirouaper » comme on dit au Québec ou vous faire avoir comme on dit partout ou bien vous êtes comme moi, vous négociez ?